1er trimestre 2020-2021
Le mot du président
Chères
et chers collègues adhérents,
Je sais combien il est difficile en ce moment d'aborder sereinement les sujets aussi importants que ceux qui concernent l'école, les collèges et les lycées.
Les
difficultés que nous rencontrons quotidiennement ne font qu'aggraver des
conditions de travail déjà fortement dégradées année après année par les
ministères successifs et les contraintes sanitaires nécessaires à la reprise
après Toussaint montrent de façon plus aigüe encore l'inadéquation des moyens
matériels et surtout humains face aux objectifs de l'enseignement de notre
discipline.
On se retrouve
souvent en collège, par exemple, avec des classes de 30 élèves, parfois davantage
compte tenu des arrivées en cours d'année, tout cela sans dédoublement ni prise
en compte des besoins spécifiques pour les séances de TP... Sans parler de
l'ineptie pédagogique que cela implique, comment tenir un quelconque protocole
sanitaire dans de telles conditions ?
Je constate aujourd'hui par exemple que certains chefs d'établissement imposent que les élèves d'une classe soient maintenus dans une seule et même salle pour tous les enseignements, alors même que notre ministre évoquait pourtant dans son allocution la possibilité de maintenir des salles spécialisées. Cette façon d'interpréter les consignes en dit long sur la considération de l'importance de notre matière ainsi que de toutes les disciplines scientifiques : Ne nous y trompons pas ! Ce n'est pas par méconnaissance de nos contraintes pédagogiques que de telles dispositions peuvent être envisagées : Les objectifs pédagogiques passent manifestement derrière la nécessité "d'occuper les enfants" (terme utilisé dans les interventions ministérielles télévisées !). D'ailleurs, au cours des conseils d'administration de la majorité des établissements, les discussions mettant réellement en jeu les politiques éducatives et pédagogiques (quand elles existent) ne passent-elles pas après les débats budgétaires, les problèmes de transports scolaires ou de demi-pension ?
L'APBG ne cesse d'alerter et de proposer.
C'est grâce aux nombreuses interventions de nos
représentants que les groupes de sixième avaient été maintenus pendant des
années jusqu'au moment de la réforme des collèges. Les dernières dispositions
ont hélas fait table rase se tous les dispositifs réellement efficaces pour
maintenir un enseignement scientifique digne de ce nom en transférant
hypocritement la gestion du choix de la répartition de moyens insuffisants aux
chefs d'établissement.
A ce jour,
nous poursuivons de nombreuses actions car nous ne renoncerons jamais à
promouvoir les enseignements scientifiques dans notre pays qui en a tant besoin
! Que ce soit via les médias écrits (voir
l'article dans Le Monde) ou les appels aux parlementaires et aux
fédérations de parents d’élèves, des propositions de modifications et
d’ajustements du programme de l’enseignement scientifique auprès du
ministère..
N'oublions pas cependant le que poids de nos interventions se mesure au nombre d'adhérents... !
N'hésitez pas à diffuser tout cela autour de vous !