VARVES DU FOND D’UN LAC PRO-GLACIAIRE
(Renseignements collectés et communiqués par Jean-Marc Langer – Lycée Berthollet 74 000 Annecy)

D’après M. Campy et J.J. Macaire (Géologie des formations superficielles- Dunod 1989)
Et Jean-François Buoncristiani – Thèse de l’Université de Bourgogne -1997-21000 DIJON.




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Activité pédagogique envisageable :

Dans le cadre de l’enseignement de Terminale S, il est possible de présenter cet exemple pour illustrer un des rares cas sédimentation rythmique de dépôts annuels. Il est possible de déterminer la vitesse de sédimentation et la durée de l’activité du lac proglaciaire sachant que la hauteur des dépôts à cet endroit est de 28 mètres.
Les varves sont des couches sédimentaires formées de fines lames millimétriques (lamines) déposées en eau calme dans un lac proglaciaire.
 
 
Varves de la Combe d’Ain près de Champagnole récoltées lors de la sortie géologique de l’APBG de Grenoble, les 8 et 9 juin 2003.
(Echantillon du  Lycée Berthollet - Annecy-photo F. Vial)

  cliquez sur l'image pour voir un détail des varves 

 

Ce sont des « rythmites » provenant de l’activité saisonnière d’un lac en avant d’une calotte glaciaire (Inlandsis) présente dans le Jura il y a 20 000 ans.

L’alternance de couches sombres et claires est la conséquence de la fonte des glaces en été et d’une sédimentation différente en hiver.

La composition physico – chimique du sédiment est d’environ 95 % de Ca CO3 (effervescence à H Cl) et de 5 % d’argile et de sable très fin ( silts de diamètre compris entre 62,5 microns et 3,9 microns dans la classification granulométrique de Wentworth).

Le calcaire provient d’une sédimentation après fonte de la glace, alors que les silts sont d’origine éolienne et les argiles proviennent de l’altération des calcaires.

Le processus de mise en place a été étudié d’après l’analyse des dépôts varvés du lac proglaciaire Malaspina en Alaska (Gustavson 1975). Ces couches rythmiques sont dues aux courants issus des eaux de la fonte du glacier.

La couche claire d’été est mise en place par des courants de fond (underflow) liés au réchauffement estival = courants sous glaciaires chargés en matériaux plus grossiers. Elle débute par une base nette (discontinuité) et peut comporter des couches grises.
 La couche sombre d’hiver dont le matériel est plus fin (silts, argiles) se met en place par des courants de surface et un phénomène de décantation.

Un dépôt annuel sera donc défini par deux couches , une couche claire (parfois parsemée de couches grises) et une couche sombre bien marquée .
 
 

(Renseignements collectés et communiqués par Jean-Marc Langer – Lycée Berthollet 74 000 Annecy)


 
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